Publié dans Culture

Commémoration du 29 mars 1947 - La pièce « Rano, Rano » en quête de soutien

Publié le vendredi, 21 novembre 2025
La collecte en ligne vise à réunir les fonds nécessaires pour assurer la production, les déplacements et la poursuite du travail de mémoire La collecte en ligne vise à réunir les fonds nécessaires pour assurer la production, les déplacements et la poursuite du travail de mémoire

A l’approche d’un anniversaire capital, la mémoire collective malagasy prévoit de célébrer un moment clé de son histoire, celui de l’insurrection des nationalistes contre la puissance coloniale de la France. En 2027, cela fera huit décennies que la Grande île s’est dressée contre l’occupation française, une révolte empreinte de violence, de courage et de sacrifices. Pour commémorer cet épisode aussi tragique qu’essentiel, un groupe d’artistes engagés a décidé de ranimer la mémoire en relançant la pièce emblématique « Rano, Rano », avec un appel à la solidarité pour concrétiser ce projet. 

La représentation est programmée pour le 23 janvier 2026 à Marseille (France). Cette œuvre théâtrale réunissant Jean Luc Raharimanana, Tao Ravao et Pierrot Men ambitionne de faire entendre les récits des survivants de cette révolte. Mêlant récit oral, musique et visuels, elle plonge le spectateur dans les vécus bouleversants des témoins, confrontant chacun aux réalités déchirantes de cette période. Raharimanana, écrivain et conteur, recueille et restitue ces témoignages en créant un lien fort entre l’oralité et l’écriture. Tao Ravao, musicien renommé, revisite les traditions musicales afin de transporter le public dans l’ambiance unique de l’époque. Quant à Pierrot Men, par son regard photographique, il immortalise les visages et moments porteurs de mémoire. 

 

Transmettre

L’enjeu dépasse le simple cadre artistique car il s’agit de sauvegarder le souvenir de l’insurrection, notamment la tragédie des wagons de Moramanga, où 166 otages furent exécutés en mai 1947, et d’éveiller les consciences des générations à venir. Plus qu’une œuvre théâtrale, « Rano, Rano » se présente comme un acte de résistance culturelle, un hommage vibrant à ceux qui se sont battus pour leur liberté. Cependant, pour que ce projet puisse voir le jour, un soutien financier est nécessaire. Une campagne de financement participatif a été lancée via Leetchi, avec un objectif modeste de 3.000 euros destiné à assurer la production, la logistique et la tournée anticipée pour 2027. Ce projet incarne une volonté sincère de perpétuer la mémoire au-delà des frontières malagasy, en mobilisant la diaspora et le public international. Faire revivre cette histoire méconnue ou oubliée repose aussi sur un engagement collectif. Contribuer à cette initiative, c’est préserver un héritage précieux, celui d’une lutte pour la dignité et la liberté. Car l’histoire ne doit pas disparaître mais être transmise. A travers « Rano, Rano », ces voix du passé ont vocation à résonner encore longtemps dans le présent, en tant que puissants vecteurs de mémoire et de réconciliation.

Si.R

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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